A fleur d'ombre.

*La rumeur était venue jusqu'à elle, le vent semblait tourné ces derniers jours.
En quelle faveur, cela, la jeune femme aux allures de nymphe ne le sait pas.. mais elle à une petite idée d'où ce changement puisse provenir.

Ombre solitaire, elle s'avance vers la citadelle des voleuses de coeurs.
Ses bottes souples et sombres dévorants ses mollets jusque sous ses fins genoux,
laissant la peau nue et pâle reprendre ses droit un instant jusqu'au bord d'une robe légère.
Le tissu couleur crème couvre le haut de ses cuisses, se restreint sous une ceinture sombre,
couvre encore les douces collines d'une poitrine avant de finir échouer sur les épaules fines de la femme.
A sa hanche, accroché à la ceinture, une lame courte au pommeau blanc se balance doucement, seule arme que semble portée l'inconnue.

Une brise aux senteurs de l'automne vient se perdre dans les cheveux lâchés, cliquetis délicieux de deux dés pendus aux oreilles de la femme,
le visage fin, les pommettes hautes et le regard dédaigneux.. comme toujours.

Cette ombre féminine qui se glisse dans la citadelle sait déjà où aller, elle connaît les lieux.
Sans un bruit la porte s'ouvre sous des doigts habiles et gracieux, le pas léger encore, la femme avance de quelques pas,
laisse un sourire fleurir sur ses lèvres avant de s'asseoir sur un fauteuil confortable, non loin du feu.*

On se prélasse Mademoiselle la démonne ?

Un sourire amusé au coin de mes lèvres, un regard de biais, la dans des flammes dans l'ambre de mes yeux, une note cristaline, celle de ma voix.

Comment allez vous ?

Enfin.. la seule question que je me pose en fait, pour ne pas vous mentir c'est : Pourquoi êtes vous ici ?

Je sors de l'ombre ambiante, m'approche du feux, les yeux braqués sur les lignes de la jeune femme.
Doucement je m'assois à sur un siège à ses côtés, ne la lache pas du regard.

Voyons demoiselle, qui parle ici de nature humaine ?

*Doucement, avec la lenteur de ceux qui savent que l'attirance est une chose mystérieuse et peu préssée,
la femme au regard si arrogant fixe le visage de la jeune féline.
Une note de plaisir tacquin dans l'ombre de ce regard se glisse en étoiles emeraudes.
Des pas qui s'approchent, miss ne tourne pas la tête, elle sait mais attend.
Le bruit feutré d'un tissu contre un autre, de la peau contre la douceur d'un fauteuil.
Enfin la femme aux habitudes nocturnes relève le menton, couvre cette reine d'allures de ses yeux couleur de liberté.*

Bonsoir Dame Ayame.

*Doucement, la jeune femme se laisse sourire, intriguées elles étaient ?
Par une ombre qui passe et s'en va comme elle revient, il est vrai qu'un peu courant d'air,
miss parcourait les terres argentées comme les lignes d'un livre du bout des doigts, avec legereté et gourmandise.*

Disons, que j'aime votre compagnie..
Mais je dois avouer, que j'ai eut murmure d'un certain défis,
et que je ne suis qu'un vilaine curiosité.

*Une lueur tendrement amusée dans le regard, miss porte à ses lèvres pâles, la boisson apportée par la noble reine.
Le liquide eut il à peine effleuré ses lèvres que déjà un autre sourire s'y glisse.*

Vodka chocolatée ? Quel bon souvenir que voila..

*Le doux mélange se faufile et disparait entre ses lèvres charmeuses.*

Excusez ma nature, Reine des coeurs.

Mais si mes pas suivent le vent, c'est qu'il est de sa propre envie que de faire mes désirs.

*Un rire sucré envoute un instant ses lèvres, se disperse dans l'air, meurt d'une touche cristaline.
Doucement, ses doigts écartent de sa bouche le doux verre, et sans impressement inutile, miss tourne la tête vers Ayame.
Son regard se pose sur ses traits nobles, sur ses courbes harmonieuses, sans gènes, jamais.
Un autre sourire sur les lèvres séduisantes de la chevaucheuse de vent.*

Mais, je vous l'avoue, j'aime autant les défis que j'aime les provoquations.

*Une lueur amusée au fond des yeux, la jeune femme se laisse allez dans le fauteuil,
caressant du bout de ses doigts le tissu de ce dernier comme elle le ferait de la peau d'un mâle, avec la douceur que seul les diable savent avoir pour charmer les choses.*

Je hausse légérement les sourcils sous le regard inquisiteur de notre charmante visiteuse.
D'un léger mouvement, je me penche en avant, me rapprochant de la jeune femme, lêvres entrouvertes sur mes prochaines paroles.

Et quelle genre de provocation satisferait votre plaisir?

Je reste, les yeux plongés dans le regard de la belle, un sourire effronté glissé sur mes lèvres. Pleine d'une assurance amusée, je joue distraitement avec mon verre.

*La jeune femme aux pas de vent caresse encore, du bout de ses doigts, l'acoudoir de son fauteuil alors que la reine vint se pencher sur elle, doucement avec l'attente sublime que les maîtresses des dons féminins savent avoir.
Miss se laisse lentement sourire, ses doigts coureurs de douceurs glissent avec aise, s'élèvent, se pose avec légèreté sur la joue de l'amusée reine.
Un regard couleur de temps résiste aux couleurs des yeux de la noble femme.
Avec la douceur sucré des choses qui se font aimer, les lèvres de miss s'ouvrent sur sa réponse.*

Croyez vous, reine des coeurs, que seuls des provoquations puissent me satisfaire ?

*Le satin de ses doigts frôle encore la soie de cette peau encore étrangère,
finissent leur course envoutante en replacant une mèche des cheveux de la belle reine, quitant son contact avec l'amertume des caresses éphemers.
Le regard distrait de miss se détourne, ses doigts se referment sur les courbes de son verre avec délice.*

*Sourit aux mots de la reine des coeurs, porte le verre à ses yeux, observe ses volupte et l'éclat que le feux y projette,
doucement elle entre ouvre ses lèvres, prend le temps de goûter ses mots avant de les libérés.*

J'aime les inventions, Dame des rois.

*Tourne son regard vers la femme, sans faire un geste, l'observe avec l'intensité sûr et charmeuse de ses habitudes.*

Un prélude de provoquations ?

*Sourit, amusée par cette idée, laisse son regard revenir sur son verre, le porte à ses lèvres,
laisse une mince gorgée du liquide filer entre ses lèvres, écarte la boisson couleur d'ambre, passe une pointe de langue rêveuse caresser ses lèvres.*

J'aime cette idée, cela ne laisse que désirée la suite.

*Laisse un rire couleur de cristal franchir ses fines lèvres, tourne une regard cerné de noir et pourtant lumineux sur la dame aux allures gracieuses.
Se laisse encore languissante un instant avant d'ouvrir la bouche, une lueur gourmande au coin de la bouche.*

Ne me tentez pas.

*Sourit, détourne son regard sur son verre, y observe les méandres ambrés avant de le porter à ses lèvres.
Détache le calice voleur d'elle comme d'autre le ferait d'un amant trop audacieux, continu.*

Mais je ne peux me permettre de dévoiler toute une symphonie ainsi..

*Un sourire au bord des lèvres vermeilles, rêveur et miroire des passions qui s'y sont déjà embrasées.
Le regard couleur des malices d'autres terres, miss observe les gestes de cette reine des mâles..
Doucement, en chose fragile, une main finement blanche se lève, se porte au visage savoureux de cette femme aux allures royales, parcours un instant sa joue, avant de receuillir une perle de boisson au bord de ses lèvres et de la portée jusqu'à sa propre bouche où le mince trophée d'ambre disparaitra sous une nuance plus sanguine.*

Je n'aime la modération que dans ses limites.. à jamais franchissables.

*Le malice se diffuse sur les lèvres charmeuses avant que la main voleuse ne vienne se reposer sur la cuisse de son incontrôlable propriétaire.*

*La malice s'échappe dans le froissement d'un tissu rêveur, la caresse tranquille d'une main glisse sur le fauteuil un instant effleuré.
La jeune femme observe encore un moment le visage gracieux de la reine.. se redresse sur ses mélodieuses paroles.
S'approche, légère, de la douce compagnie, se penche sur elle, laisse sa main rejoindre celle de la femme au creux de son cou.
Attire le visage de la belle vers elle avec volupté, laisse ses paupières battrent langoureusement, oublie un mince sourire sur sa bouche, effleure les lèvres royales d'un doux souffle de passion.
Le temps passe, le temps passe toujours sur ses choses là, le regard de miss glisse la brûlante flamme d'un défis mêlé de douces allégresses, la laisse se perdre au bord de ses cils avant de détacher son souffle de celui de la reine.
Un nouveau sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme aux cheveux de blancheurs.*

.. possible.

Mes doigts glissent sur le visage de la jeune femme, s'égarent quelques instants dans son cou.
Un sourire qui ne sait plus de quel goût se parer se glisse sur mon visage.

C'est chose certaine…

Je m'incline doucement et, à leur tour mes lèvres rejoignent le visage de la belle. Y déposent un baiser à la commissure des lèvres, entre flamme et tendresse.