Les Voleuses de coeurs
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Les Voleuses de coeurs

Voleuses, subtiles et fragiles... fatalement féminines
 
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 Complainte Bazarienne [PAR Lilou]

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2 participants
AuteurMessage
Katsue
Voleuse de Coeurs
Katsue


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MessageSujet: Complainte Bazarienne [PAR Lilou]   Complainte Bazarienne [PAR Lilou] Icon_minitimeMer 30 Avr 2008 - 22:33


Je cours... depuis combien de temps, je ne saurai le dire, la nuit est tombée depuis bien longtemps.
Je ne me suis pas arrêtée dans ma forêt, mon havre de paix... le méritais-je encore ? Mon âme n'est plus blanche, elle s'est salie d’une couleur grise.
Je cours... désespérée, sans but... poussée par les vents mortels de la bohème. Oh, si j'avais su, qu'aurai-je aimé prendre un autre courant...

Le portail des Voleuses de Cœurs se dresse devant moi. Je l'ouvre et traverse la cour. A mi-chemin, m'y tenant plus, épuisée, je tombe sur mes genoux. Je gémis, je sanglote, j'explose en pleurs, mes nerfs ont craqué.
J'ai mal, c'est bien au-delà de tout ce que j'ai pu ressentir, c'est bien pire que les coups de poignards, pire que le deuil, pire que la Mort.

La douleur me hante, tiraille tout mon corps, de la main aux épaules, des pieds à mon ventre, de mon ventre à ma poitrine, de mon épaule à mes poumons mais cela s'arrête là.
Quelque chose empêche la rencontre de ses aiguilles, ou plutôt, il manque un morceau important de la machiavélique machine de mon être.

Je sèche mes larmes aussi tranchante que des couteaux, me relève, finis de parcourir le chemin.
Je vagabonde les couloirs , telle un fantôme, m'enfonçant au plus profond de la demeure.
Je m'arrête devant une porte à moitié ouverte. J'y entre et découvre une salle que je n'avais jamais encore visité.
C'est un salon, un charmant salon. J'arpente les recoins, m'approche des fauteuils aussi accueillants les uns que les autres.
Comment une telle pièce ne peut exister dans la maison des Maîtresse des lieux ?
Un endroit où elles doivent sans doute s'y confier mutuellement, racontant les tournants de leurs vies, ou les rumeurs de ces Terres comme dans les anciens salons d'un monde différent du notre... quoi que...
Néanmoins pour parfaire cette ressemblance frappante, il n'y manquerait plus qu'une mélodie en fond sonore pour être plongée en pleine situation mélodramatique.

Mes yeux s'agrandissent de surprise... c'est impossible, je dois rêver, pourtant... il y a bien un piano caché dans la pénombre.
Je m'en approche caressant du regard l'instrument, effleurant de ma main ses touches.
Je fais voler les pans de ma cape derrière moi puis m'assois sur le tabouret, mes doigts se placent.
Je fais résonner une note au cri plaintif en prélude d’une valse en faisant remonter de l’oubli une bribe d’un poème.


(HRP :musique : Valse n°10 op.69 n°2 de Chopin
1er lien : http://fr.youtube.com/watch?v=rDNmZPG1vV4
2eme lien : http://fr.youtube.com/watch?v=1ZMwlUnGrWc&NR=1
Entre nous je vous conseille vivement le 2ème lien qui est de bien meilleure qualité
(et pas jouée par une amatrice) attention d'arrêter la musique lorsque l'écriture n'est plus itallique)

Vous verrez que la liberté n'est pas synonyme de bonheur.

Hooo Ne m’avait-on pas mis en garde ?

Oseriez-vous soigner après un échec ?
Useriez-vous de vos lèvres salvatrices ?

(HRP : ne t'inquiète pas, Ayame, ce n'est pas M'sieur Vergil qui est la cause de l'état actuel de Lilou)

Avais-je cru que j’allai si simplement dépasser cette limite ?
De laisser l’Amour se déverser à nouveau en moi sans craindre de revivre de terribles souvenirs qui me rongent l’âme ?
Les sentiments d’étouffement, de n’avoir été écouté qu’à moitié, de tenter de calmer des caprices ont laissé leurs traces dissimulées dans mon sourire désormais éteint…

J’avais eu peur de les retrouver … j’ai préféré m’écarter de celui qui aurait pu les réanimer… enfin que savais-je sur ce dernier point ? Cela aurait été sans doute différent, dans un univers loin des barreaux d’une prison dorée que l’euphorie aurait fait éclaté.
Mais j’avais écouté ma voix égoïste et préféré ainsi errer dans ma totale autonomie solitaire.

Je l’avais ainsi quitté dans une parole emplie de méchanceté, au moins éprouvera-t-il pour moi une haine méritée, celle-ci on l’oublie avec le temps, pas un chagrin d’amour.

Quitte à y laisser des plumes, je me suis donc enfuie… grave erreur
J’y avais aussi perdu mon indépendance, mon cœur.

Une être sans cœur, voilà, ce que je suis depuis ce moment là. Quelle malédiction de ne plus pouvoir aimé celui qu’on désire ! En effet, voudrait-il de moi, moi qui me suis montrée sans cœur ? Aurai-je au moins été capable de savoir aimer ?
Que connais-je au juste, sur ce sentiment ?
j’ai pensé, il y a bien longtemps, nager dedans, je me suis retrouvée à me débattre dans une tempête…


Non, j’ai rien su et ne saurai rien !

Je m’arrête de jouer, sors du piano en colère contre moi même et, me repose sur un mur en me lamentant. Bien fait pour moi ! Je m’accroupis dans l’ombre et prend ma tête dans mes bras.
La nuit porte conseil ? Demain ira mieux ? Je connais la chanson, ma complainte, pas l’hymne à la joie.





[HRP : Texte ecrit par Lilou ! Postée par moi car elle ne possede pas les droit.. A lui donner HRP]
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lilou
Amie des Voleuses
lilou


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Date d'inscription : 18/09/2007

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MessageSujet: Re: Complainte Bazarienne [PAR Lilou]   Complainte Bazarienne [PAR Lilou] Icon_minitimeMar 20 Mai 2008 - 9:51

II Voyage dans le Big Bazar d'une infinité de pensées

Je n’ai plus rien à faire sur Kedok. Je reviens sur les terres de Boudok en cette matinée embrumée.
Je ne m'abrite pas dans mon cher jardin secret, je suis bien lasse. Je ne me réfugie pas non plus dans ma forêt bazarienne : si Ely me voyait dans cet état…


« tu as déjà vu Ely très inquiète et en colère ? »

Je lève les yeux en l’air, je ne préfère pas imaginer la scène.
Je continue ma route sur les chemins boueux sans me soucier des buffles vaudous et autres créatures qui me griffent mon corps déjà meurtri ; ni même du brouillard qui me transperce de mille pointes.
A vrai dire, je ne fais pratiquement plus attention à rien, à quoi bon ?
Il aurait fallu que je le fasse avant. Un long soupir s’échappe de mes lèvres, je baisse ma tête.

Je regarde avec curiosité le sol. Bizarre.. normalement je devrai marcher sur de l’humus de la forêt de Sherwood pas sur les dalles de la citadelle des Voleuses de cœurs. Mes yeux perdus rencontrent une porte, la porte de leur salon. Mes doigts glissent sur la poignée, la caressassent, l’abaissent. Je la referme derrière mon passage et jette un coup d’œil. Personne.
Je m’approche aussitôt vers un coin et tente de discerner dans la pénombre le piano. Il n’y est plus…
Etrange… pourtant, je me souviens d’avoir joué dessus par je-ne-sais-quel-savoir…
Est ce le fruit de mon imagination ?
Non, Je me souviens que maman Toxik m’a dit lorsqu’elle habitait encore dans la magnifique citée de la Dream White que la magie que j’avais en moi faisait apparaître tout ce que je désirais si j’avais de volonté, espoir et confiance en moi…

Seu… Seulement, je n’en avais pas pas eu ce jour-là, encore moi lorsque je le voyais et beaucoup moins maintenant…
Alors pourquoi ?
Je passe ma main sur mon front, laisse les traits de mon visage se déformer et éclate en sanglot.
Alors pourquoi, l’avais-je vu ce piano ? Aurais-je cru au fond de moi que j’avais une chance qu’il puisse s’intéresser à moi ?

Moi…
Moi qui l’avais fuit dès notre première rencontre.
Moi qui avait peur de lui parler et préférait plaisanter avec les RATS ou parler de projets improbables avec tonton Trim ?
Moi qui aimait quand il m’adressait le bonjour ou une remarque passagère.
Moi qui lisait et relisait ces lettres.
Moi qui raffolait quand il me nommait Dame même si cela m’embarassée.
Moi qui malgré son geste protecteur avait préféré retrouver mon agresseur pour ne pas me comporter comme une lâche fuyarde.
Moi qui n’a pas voulu l’érafler pour qu’il puisse me taper afin d’être enragé.

Certs ça lui aurait fait plaisir et en plus, il en avais besoin… mais je suis incapable de recommencer à porter la main sur quelqu’un, encore mois de diriger les lames d’Hadès contre un être vivant, encore plus contre lui…
C’est contre ma nature et… je suis une soigneuses pas une machine de guerre et déclencheuse de rage.

Voilà ce que je dois être maintenant à ses yeux. Il ne prononce même plus « Dame Lilou » simplement « Lilou ». Je ne suis plus sa dame, ça je l’avais remarqué…
Sa belle amante, Sa vraie Dame est bien plus équilibrée, libertine et épanouie… mieux vaut qu’il soit l’homme le plus heureux avec elle.

Aurai-je cru que je saurai aimé à nouveau, être sans cœur que je suis ?
Qu’après une déception je redécouvrirai ce sentiment…


« Beaucoup de femmes s'arrêtent sur de mauvais souvenir amoureux, des éternelles souffrances, des déceptions ... mais ce qu'elles oublient c'est qu'au loin, plusieurs hommes les attendent , eux sont prêt à les aider, leur faire vivre leur rêve, oublier le passer pour tout recommencer ... »

Ces hommes-là sont donc attentifs mais surtout désireux de construire un rêve et très patient.
Avais-je cru qu’il serait ce genre d’homme qui ne reculerai pas lorsqu’une difficulté se croiserait et ne serai ni tenté par la simplicité pour finir par en tomber amoureux ?

Haaa dur dur l’Amour !
Cupidon et ses flèches peuvent vous en faire un romantique ou tragique discours.
Si seulement Cupidon savait viser au bon endroit cela éviterai bien des mauvais tours…

Enfin, je dois être difficile à aimer… et en plus moi qui trouve difficile de savoir aimer à nouveau…

Je secoue ma chevelure d’or… ho… ça fait pas un beau mélange tout ça.
Allons donc ! Si aussi je n’ai plus de cœur, cela devrait être pourtant, simple : celui-ci ne peut pas battre pour quelqu’un et encore moins aimer… hoo mais qu’aurais-je aimé .
Et cette douleur qui tiraillait ma poitrine creuse dès que je le voyais, qu’était-ce donc ?

Trèves de question et de pensées. Il est trop tard pour m’en soucier !
Il a trouvé son bonheur avec la personne désirée ; et je ne peux que m’en réjouir et lui souhaiter un doux rêve sans fin.

Quant à moi, il faut que je ne m’abatte pas sur mon sort pour une simple histoire de lettres et d’amourettes … même si cela va être dure et surtout à aller de l’avant !

Je sors calmée mais rongée de l’intérieur, quitte la citadelle et retourne dans la forêt bazarienne, dans cette chère grotte où aujourd’hui les poussières sont maîtresses de l’oubli.
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