What ? oO

Un endroit, la taverne. Mon lieu de refuge, mon lieu de travail, la taverne. Cette pièce, toujours peuplée des belles demoiselles habitant ce château. Ces femmes et leurs compagnons. Ces femmes et leur habitudes. Ces femmes..

Les souvenirs erraient dans cet endroit, des bons comme des mauvais. Heureux comme malheureux. Ces souvenir, gravés dans la pierre froide des murs qui eux n'avaient rien oublié.

Oublié. C'était le mot qui décrivait cette pièce, ce château, cette forteresse.

Oublié. De plus en plus de monde partait, des habitués comme des passants. Pire que de voir s'écrouler ces pierres qui maintenaient toujours les piliers, pire que de voir des querelles d'ivrognes, pire que de voir la mort.

Oublié. Ces femmes qui venaient boire un verre de temps à autre, accompagnées ou non. Moi, tavernier, heureux derrière mon p’tit bar. Le temps avait passé..

Oublié. Ces femmes partirent les unes après les autres, la poussière commençait à apparaître par endroit, les murs, toujours intactes, avaient survécu à travers la années..

Oublié. Je m’asseyais à une table, je me remémorais les bons moments passés ici. Les anniversaires des sales mômes, les soirées de beuverie, les clients, les clientes..

Oublier ?

Un grognement répond, je répond, oublier n'est pas un mot qui nous représentera, je ne le laisserais pas érrer entre les pierres de ma forteresse, de notre citadelle. Et puis de toute manière.. je ne suis pas une femme.

Je pousse la porte de la taverne, de ma taverne, de notre taverne, de sa taverne. Je sais qu'il est là. Le petit homme que m'avait présenté mon oncle. Petit homme.. La porte ne grince pas, et moi, moi.. je souris de toutes mes canines. Une lame dans mon dos, un fouet à ma hanche. J'ai grandis.

Mon regard est resté le même, mes lèvres sont toujours couverte de ce même sourire. Je n'ais pas oubliée qui j'étais.. ce que je suis.. Gamine avant tout ! Mon sourire s'agrandit alors que je me précipite, vers cette chaise occupée, saute en avant, entoure de mes petits bras le cou du mâle que j'y trouve. La chaise vascille, pas ma joie de le retrouver.

Espece de tavernier flemmard !!!

Que fais tu là, assis sur une chaise alors que le comtoire pleure ton absence !!
Je le sert contre moi, l'étouffe ? Peut-être un peu. Le laisserais je vivre encore après sa désertion ? Peut-être un peu aussi. Une canine mord ma lèvre, je me retient de rire et m'assoit sur ses genoux, sans demander ni avis, ni permission. Je souris encore, je ne peux m'en empécher et surtout ne veux pas.

Alors ? Où étais tu ? Pourquoi être tout seul dans le noir ? Tu ne crois tout de même pas que la taverne des voleuses de coeurs est devenu vieille et pleine de poussière !!

Je lève un bras vers le ciel.

Moi princesse de cette taverne je t'ordonne de retourner à ton comptoir et de me servir un grand verre de lait !!

Un sourire sur mes lèvres, une léchouille sur sa joue. Je me relève avec vigueur, cours jusqu'aux fenêtres, en ouvre les volets et vitres. Enlève la lame attachée à mon dos et file trouver un torchon dans la cuisine, revient en vitesse, astique tables et chaises. Bah.. princesse ou pas, rien ne change au ménage ! Je claque dans mes mains, part chercher le balais, l'agite devant le nez de LaMort.

Bah alors !! J'attend moi !!

Mon visage rayonne. Pourtant.. je ne suis pas aveugle.. je sais bien que ces terres sont tristes.. Elle le sont pour moi aussi. Mais, j'ai donné ma parole à la personne qui restera dans mon coeur, la plus importante à jamais.. de ne chérir que le souvenir de sa joie et de son sourire. Oh.. ma reine tant aimée, je ne déceverais cette parole et cette mémoire.

Oublier ?

Venez donc, si vous voulez en débattre !

Oublier..

Nous ? Moi ? Essayez donc ! è.é

Le noir, j'étais dans l'noir, dans l'ombre quand un bruit de pas, trop léger pour être celui d'un adulte, trop lourd pour être celui d'un animal..

Un truc me saute dessus et me fait presque tomber à terre. Ce truc m'entoure de ses bras puis commence à m'parler avec une voix aigue.
Cette voix, ce p'tit bout d'femme, cette p'tite princes.. Princesse ?!

C'partit ! Ce p'tit bout d'd'moiselle qui m'donne des ordres " alleeeez on travaille, 'pèce de fainéant ! ... ".

Poualala, on peut même pas déprimmer tout seul dans son coin, non !
M'enfin ! Je préfère tout d'même avoir d'la compagnie que d'être seul, même si ce n'est qu'une gamine.. Enfin, elle avait grandit depuis l'temps, sa silhouette à changé, mais son sourire est resté le même que celui de l'enfant d'il y à longtemps.. Cette sâle môme qui courrait dans tout les sens, qui sautait partout.

Et oh ! Epargnes mes vieux os toi ! Boooon boooon boooon j'vais t'chercher ton lait, 'doit rester une bouteille au frais..

J'en profite pour m'éclipser et respirer un moment, c'est qu'elle m'à serré si fort..

Je reviens, deux verres pleins, l'un d'une bierre fraiche, l'autre de lait. La pièce à déjà changé, les rideaux sont ouvert, la lumière peut entrer, les tables sont à moitié dépoussiérée, à moitié.. mais je ne me risquerais pas à faire une reflexion à s'te p'tit monstre, de peur d'me faire fouetter, naaaan elle oserait pas.. [ (a) ]

Attrappes ! Non mais ! Les jeunes ne savent plus attendre de nos jours..!