Visite bien mondaine

Sujet: Visite bien mondaine Mer 17 Oct 2007 - 19:19

Cassis l'avait conduit dans ce royaume, où le Roi était Reine, et où le valet était Homme. Un monde bien différent du sien.

C'est auprès de cette même Reine que Cassis l'avait laissé à ses dépends.

Il lui baisa la main, et se présenta comme étant ce qu'il était, à savoir, Vergil, comte d'Azuriel. Le jeune comte lui baisa la main, de pieuse manière, sous l'oeil suspicieux du serviteur.

Ce serviteur ? Un garde du corps, qui se disait être à temps partiel le barman de la taverne, à la fois derrière et devant le comptoire, semblait hostile à la venue du comte.

La Reine, de son immense bonté, accepta son invitation à prendre un verre, et c'est ainsi qu'une courte discussion débuta.

Vêtue d'une robe aux plis grâcieux, toujours surveillée par ce valet ivre, La Reine vint à s'asseoir aux côtés du comte.

Pour effacer d'une voix mieleuse le malaise qui s'installait, le comte décida vouloir un verre de Bourbon, cette variante du Whisky bien connue -en tout cas, du barman-.

Il attendit que la Reine prenne sa commande.

Sujet: Re: Visite bien mondaine Mer 17 Oct 2007 - 19:56

Je me glissais derière mon bar...

Cher monsieur,

Ce que j'ai pu vous avoir dit tout a l'heure, je ne le pensais pas...

Je vous pris de m'excuser de ma non-bontée envers les noueaux arrivants...

Que voulez vous boire ? =)

Sujet: Re: Visite bien mondaine Mer 17 Oct 2007 - 19:59

Me voila en compagnie depuis quelques minutes déjà de ce comte enigmatique. Fort bien éduqué, c'est seulement après un baisemain qu'il se présenta...Comte Vergil...

Je me détourne un instant de l'homme insaisissable pour commander une vodka-chocolaté à LaMort. Mon serviteur se dirigea, non sans mal jusqu'au bar pour préparer ma boisson.

Puis mon regard se repose sur le comte, raffiné, vêtu avec élégance d'un costume sombre. La pensée qu'il semblait en connaitre plus sur moi que je ne pouvais même en imaginer sur sa personne m'effleura, comme promesse d'une rencontre agréable.

Et bien cher comte,

Après avoir titiller ma curisoté, acceptez de la satisfaire et dîtes m'en plus sur vous...

Sujet: Re: Visite bien mondaine Mer 17 Oct 2007 - 20:31

Devant les plates excuses du garde, Vergil ne pu que le rassurer en les acceptant.

Vous êtes tout excusé, valet.

Puis il plongea dans le regard de sa haute Majesté, au visage à moitié dissimulé, par un masque de sombre acier. Masque qui ne laissait percevoir que le plus séduisant, à savoir ses lèvres et ses yeux.

Je préfère être franc. Je suis plus qu'envouté par votre beauté. De nature extraverti, vous l'aurez compris, j'aime à m'étendre sur les sentiments dont je me vois être en proie.

Il m'est rassurant de voir que vous ne me connaissez pas. Je dois, à mon seul jugement, appartenir à cette "espèce" d'homme que vous aimer traquez. Le "genre" d'homme qui aime malgré-lui à voir la gent féminine souffrir. La "race" d'homme qui peut se vanter de posséder argent et amantes.

Hélas, je ne pourrais vous en dire plus. Je ne voudrais pas vous voir effrayée. Et je n'aimerais pas me voir mal vu par vos nombreuses subordonnées.

La mélancolie m'a poussée jusqu'à vous.

Le comte se vit servi, remercia le barman en acquiescant brièvement de la tête, puis reprit.

Je suis une de vos victimes. Quand je dis, vos, n'ayant aucune fierté. Je ne parle pas de vous, mais plus généralement, de vous, les femmes.

Longtemps j'ai cherché moyen d'oublier mon chagrin. J'ai refoulé mon chagrin, qui m'a par deux fois poussé dans l'au-delà.

Et...

Le comte hésita un court instant, puis acheva modestement.

Cassis m'a dit être une des cibles de certaines d'entre vous.
Je viens alors vous remercier de cette mise à prix, qui se fit -paraît-il- dans votre dos.

Peut-être que vos sujettes voulaient-elles que je ne vous rencontre pas.

Après tout, j'aurais pu vous faire souffrir. Nous appelons ça les liaisons dangereuses, n'est-ce pas, Reine de beauté ?

Le comte commencait à simuler la noyade, dans le reflet de l'âme de cette Reine, qui, physiquement, lui demeurait jusqu'à présent inconnue.

Sujet: Re: Visite bien mondaine Mer 17 Oct 2007 - 21:02

Liaisons dangereuses…

Je déguste ce mot , si savoureux sur mes lèvres. Un sourire quelque peu insolent monte délicatement sur mes lèvres.

Mes voleuses auraient souhaité que je ne croise point vôtre chemin?
Drôle de prétention…De vous, ou d'elle…

Pour me faire souffrir il aurait d'abord fallut que vous m'atteigniez…. Mais, puisque vous me paraissez si sur de vous, je ne demande qu'à vous croire…

Je lance une provocation à tous les mâles de ces terres…
Alors, voyons si à mon tour je sais résister à une telle tentation…

D'un geste languissant, je trempe mes lèvres dans ma boisson sans cesser de fixer l'homme. Une de mes mains glisse sur ma gorge, jusqu'à ma nuque d'où je repousse doucement une mèche qui semble vouloir s'échapper de ma coiffe.

Sujet: Re: Visite bien mondaine Mer 17 Oct 2007 - 21:41

Tentation. Un mot qui depuis longtemps avait été oublié.
Depuis trop longtemps.
Qu'était l'amour, en ses débuts ? Il n'avait pas l'attention de remuer le couteau dans la plaie. Raviver des souvenirs lui aurait fait perdre son assurance...

Lettrée comme vous l'êtes, vous saurez désormais que le mythe de Don juan existe bel et bien.

Il est vrai que votre notoriété grandirait si vous étiez capable de me réduire à l'état d'esclave.

Le comte croisa les bras, dont il posa les coudes sur la table, se rapprochant un peu plus encor des lèvres purpurines de sa sublime proie, et lui susura d'un ton froid, la défiant du regard.

Imaginez-vous le spectacle, dit-il en relevant hâtivement les sourcils,

"La Reine des Voleuses de coeurs réussit là où cinquantes-trois femmes bien compté ont échouées, à savoir retenir les ardeurs du coureur de jupons le plus impétueux de son époque, l'impertinent comte Vergil"

Il revint ensuite sur le dossier de sa chaise, élança sa main gantée sur son verre de Bourbon, qu'il leva ensuite à ses lèvres, faisant perler dans sa gorge une tombée du liquide, en surveillant du coin de l'oeil, le visage songeur de la tête couronnée.

Sujet: Re: Visite bien mondaine Jeu 18 Oct 2007 - 20:54

Rêveuse, je prends mon temps pour répondre. Je porte de nouveau mon verre à ma bouche vermeille, savourant chaque goutte de ma boisson.
L'idée d'un tel défis caresse délicieusement mon imagination, lui apportant en même temps un petit frisson de plaisir devant l'ampleur de la tâche.

Et bien, nous verrons qui de nous se jouera de l'autre…
Parviendrais je à vous retenir, comte insatiable?
Ou parviendrez vous à faire tomber le loup de la reine intouchable des voleuses... et à la faire souffrir?

A ces mots, je me redresse lascivement, mettant fin à cette conversation périlleuse...
Puisque cet homme, tout comte qu'il soit, se plait à décider les dates de nos rencontres, j'en fixerais moi même les fins.

Vous vous doutez déjà que je vous rejoindrais le moment convenu.
Emportez donc ceci en guise de promesse…

Je me penche sur le comte, frôle sa bouche de mes lêvres…Mais me détourne d'elles pour glisser une rose rouge dans la poche de sa veste.
Rose qui ne vient de nul part…Sans doute parce que les femmes sont un peu magiciennes…
Je me détourne du comte, la démarche ondulée, ma robe effleurant gracieusement ma taille. Dans un cliquetis de talons, je passe la porte de la taverne, laissant le comte seul…avec son Bourbon et surtout ses pensées.

Sujet: Re: Visite bien mondaine Jeu 18 Oct 2007 - 22:08

Content de pouvoir contempler l'échine et l'élégante démarche décidée de ce corps élancé, le comte s'amusa à peindre la scène de brune couleur, au travers de son verre, qu'il tenait dans la paume de sa main gantée.

Il attendit que la Reine ait quittée le devant de la scène, pour vider d'un trait ce qu'il lui restait d'alcool.

Avec soin, il extirpa de sa poche la rose aux frêles pétales, qui d'un rouge affligé, propageait cette senteur qu'il connaissait que trop bien.

Il ferma les yeux un bref instant, afin de capturer en son âme l'inspiration que lui offrait cette noble fleur.

Il se leva, attacha à son costar la rose sur ce qu'il lui restait de coeur et sortit ensuite une pièce qu'il déposa un guise de pourboire.
Se munissant de sa canne, il parcouru les derniers mètres qui le séparait des portes du palais...

» visite bazarienne
» Visite de Nuit
» Une petite visite ...
» Visite d'un Soigneur